496/2.5.2/00105: Cours des changes. Coupures de L'Information commerciale et industrielle (1936-1937) et de L'Information financière, économique et politique (1938-1939)
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Reference code: | 496/2.5.2/00105 |
Level of description: | stuk |
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Date: | 1939-1939 |
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Date: | 1939 |
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Notes: | Biografie: Le 10 novembre 1903, l'Internationale retentit dans une salle de la Bourse du Travail de Paris. On ne sait pas trop si elle est chantée en flamand ou en français ou dans ces deux langues en même temps : les hommes qui l'entonnent sont des Belges d'Anvers, des Néerlandais d'Amsterdam, des Français, notamment de Saint-Claude, et des Suisses de Genève. Ils clôturent ainsi la conférence internationale qui annonce la fondation l'Alliance Universelle des Ouvriers Diamantaires . Celle-ci a eu lieu deux ans plus tard lors d'un Congrès réuni à Paris également. L'Alliance Universelle des Ouvriers Diamantaires est un syndicat international qui regroupe les organisations ouvrières des différents centres de l'industrie diamantaire d'alors : à Amsterdam, il s'agit de l'Algemeene Nederlansche Diamantbewerkerbond (Syndicat général des ouvriers diamantaires des Pays-Bas), de Patrimonium, un syndical confessionnel protestant, et de Betsalel, un syndicat confessionnel juif ; à Anvers il s'agit de l'Antwerpsche Diamantbewerkersbond (Fédération Anversoise des Ouvriers Diamantaires); en France et en Suisse, il s'agit des Chambres Syndicales des Ouvriers Diamantaires de Saint-Claude, Paris, Felletin, Nemours, Genève et de différentes localités du pays de Gex (Thoiry, Divonne, Gex) ; à New-York enfin, il s'agit du Diamond Protective Union Workers of America, formé par des émigrés anversois ou amstellodamois. En 1913, première date à laquelle il est possible de connaître avec précision les effectifs de l'AUOD, celle-ci compte de 15 à 16 000 membres dont plus de 10 000 Amstellodamois qui se répartissent entre le syndicat socialiste, l' Algemeene Nederlansche Diamantbewerkerbond dirigé par Henri Polak, de loin le plus important (9 850 membres), Patrimonium (78 membres) et Betsalel (225 membres) . A la même date, l' Antwerpsche Diamantbewerkersbond réunit 3 965 syndiqués. L'ensemble des syndicats français et celui de Genève passent tous ensemble difficilement la barre des 1 000 adhérents (150 à Paris, 18 à Felletin, 22 à Nemours, 840 à Saint-Claude et dans le Haut-Jura, 30 à Divonne, 115 à St Genis et Thoiry, 65 à Genève) . Le Diamond Protective Union Workers of America regroupe 321 membres. Des syndicats allemands ont adhéré en 1907 (440 adhérents en 1913) ainsi qu'un petit syndicat londonien, le London Diamond Workers' Trade Union. Dès l'origine, l'AUOD est dominée par les deux « gros » syndicats néerlandais et belge : l'Algemeene Nederlansche Diamantbewerkerbond et l'Antwerpsche Diamantbewerkersbond. Cette hiérarchie reproduit la géographie de l'industrie diamantaire antérieure à la Première guerre mondiale qui se perpétue, malgré quelques évolutions, pendant l'entre-deux guerres. Les statuts adoptés en 1905 prévoient que le président de l'Algemeene Nederlansche Diamantbewerkerbond soit aussi celui de l'AUOD tandis que celui de l'Antwerpsche Diamantbewerkersbond occupe le poste de secrétaire. Avatar du syndicalisme de métier, l'AUOD en reprend le projet. Elle se fixe pour objectif de syndiquer l'ensemble des ouvriers qui participe à la taille et au façonnage du diamant. A aucun moment elle ne s'intéresse aux mineurs. Tout au long de son histoire, elle s'efforce, par le biais de relations contractuelles avec les organisations patronales, de participer à l'ensemble de la régulation de tous les aspects de l'activité diamantaire voire de les contrôler totalement : accès au métier via l'apprentissage, conditions de travail, création de nouveaux ateliers ou de nouvelles entreprises dans de nouveaux centres ou en de nouveaux pays… Ses militants et ses dirigeants inscrivent son action dans un idéal socialiste et internationaliste : il s'agit à leurs yeux d'offrir les mêmes conditions de vie aux ouvriers diamantaires de tous les pays et de préparer ainsi, dans leur branche d'activité, la révolution prolétarienne. Ce projet n'a jamais été mené à bien dans sa totalité même si des résultats substantiels ont été obtenus. Par ailleurs, l'existence même de l'AUOD, la réunion régulière de ses congrès et son fonctionnement « administratif » permettent le développement d'échanges et de relations internationales d'une intensité sans égale dans la plupart des autres professions dotées d'une internationale syndicale comparable. C'est en tout ce dont sont persuadés ses membres en général et ses dirigeants en particulier. Henri Polak, président de l'AUOD de sa fondation en 1905 à la Deuxième guerre mondiale, le rappelle et l'affirme systématiquement lors de l'ouverture des Congrès. En presque un siècle d'existence, l'AUOD connaît des évolutions. Avant la Première guerre mondiale, son histoire est marquée par une activité intense (réunion de multiples congrès, production de nombreux rapports, grèves...). La foi des militants et des dirigeants de l'AUOD dans leur action et leur organisation atteint alors son apogée. Les années 1920 sont moins « roses » : la cohésion de l'AUOD est malmenée par des dissensions mettant aux prises Belges et Néerlandais. Celles-ci trouvent leur origine dans la concurrence qui oppose les industries diamantaires des deux pays en cause : tandis qu'à Amsterdam le nombre d'ouvriers stagne, il augmente rapidement en Belgique. Une certaine désillusion est par ailleurs perceptible lors de la réunion des congrès ; les délégués prennent conscience que le temps passe sans que le projet de l'AUOD puisse être totalement mis en œuvre. Bien qu'elle ne réunisse aucun congrès après celui de 1929, l'AUOD survit à la crise des années 1930 qui touche pourtant sévèrement l'industrie diamantaire. L'occupation nazie des Pays-Bas et de la Belgique met cependant un terme à son existence et fait disparaître une bonne partie de ses archives. L'AUOD renaît en 1946 grâce aux dirigeants de l' Algemeene Nederlansche Diamantbewerkerbond et de l'Algemene Diamantbewerkersbond van België. Ceux-ci, après s'être consacrés à la reconstitution de leurs propres organisations, s'attachent à reconstruire « leur » internationale. Ils parviennent à leur fin dès 1946 grâce à la réunion d'un « Congrès de la Libération » à Anvers . Le projet reste sensiblement le même qu'avant la guerre. Toute une partie du congrès est du reste consacrée à évoquer l'histoire de l'AUOD. Un effort est fait, par ailleurs, pour intégrer à l'AUOD les syndicats nés dans les centres diamantaires qui ont émergé pendant les années 1930 et se sont développés pendant la Deuxième guerre mondiale en Afrique du Sud et en Palestine. Les archives conservées à la Maison du Peuple de Saint-Claude ne permettent pas de connaître l'histoire de l'AUOD au-delà des années 1950. L'AUOD continue néanmoins d'exister de façon autonome jusqu'en 2000, date à laquelle elle fusionne avec la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l'énergie, des mines et des industries diverses |