af015113: Le volcan ethnique des Balkan
Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir voor solidariteit met de Balkanezen. Afbeelding: kaart van de Balkan; kaart van Kosovo; portretfotootjes van Slobodan Miloševic; kleurenfotootje van de gevechten tussen Kroaten en Serviërs; kleurenfotootje van een soldaat op krukken; port...
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Reference code: | af015113 |
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Type: | affiche |
Date: | 2007 |
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Summary: | Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir voor solidariteit met de Balkanezen.
Afbeelding: kaart van de Balkan; kaart van Kosovo; portretfotootjes van Slobodan Miloševic; kleurenfotootje van de gevechten tussen Kroaten en Serviërs; kleurenfotootje van een soldaat op krukken; portretfotootje van Zoran Djindjic; kleurenfotootje van de Montenegrijnse vlag; portretfotootje van Martti Ahtisaari; portretfotootje van Radovan Karadic; portretfotootje van Ratko Mladic; portretfotootje van Goran Hadžic; portretfotootje van Stojan Župljanin.
Tekst: 16 cartes Le monde en crises.
1 Le volcan ethnique des Balkans.
La dernière guerre « post-yougoslave » s’est achevée en 1999, au Kosovo. En 2007, pourtant, l’adoption d’un statut final pour ce territoire encore officiellement partie intégrante de la Serbie fait resurgir les craintes de troubles. Le sort de ce petit territoire est un enjeu crucial pour l’Europe.
LE KOSOVO.
2,5 millions d’habitants – est peuplé à 90% d’Albanais qui réclament l’indépendance de leur province.
Les origines du conflit sécessionniste.
La région bénéficiait d’un haut degré d’autonomie au sein de la République fédérale de Yougoslavie, jusqu’à l’arrivée au pouvoir de Slobodan Milosevic partisan d’un projet grand serbe. Les Albanais se sont opposés armes à la main à cette reprise en main de Belgrade, provoquant des violences avec les forces serbes entrées sur le territoire, jusqu’à l’intervention armée de l’Otan en 1999 menée officiellement pour mettre fin à l’épuration ethnique menée par les Serbes contre les albanophones du Kosovo.
Statut futur : indépendance ?
Le 2 février 2007, envoyé spécial des Nations unies nommé en novembre 2005, l’ex-présidant finlandais Martti Ahtisaari, a présenté un plan qui préconise l’indépendance à terme de la province, sous haute supervision internationale. Les Européens sont censés reprendre le rôle aujourd’hui assuré par l’ONU.
Un statut actuel flou.
Le 10 juin 1999, le Conseil de sécurité des Nations unies a placé la province sous sa tutelle et autorisé le déploiement sur le terrain d’une force de l’Otan (Kfor). La résolution prévoyait pour le Kosovo une « autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie ». Huit ans après, le statut final de la province indépendantiste reste à définir.
Le rôle des grands « parrains ».
Etats-Unis.
Washington pèse de tout son poids pour obtenir l’indéppendance de la province, où les Etats-Unis ont installé l’une de leurs principales bases militaires à l’étranger. Les Américains sont même prêts à reconnaître une déclaration unilatérale d’indépendance.
Russie.
A l’opposé, Moscou, l’un des rares alliés des Serbes dans une région où les Etats-Unis poussent leurs pions, s’oppose à toute solution qui n’agréerait pas Belgrade, donc à l’indépendance, qu’aucun parti politique serbe n’envisage. La Russie, qui cherche à réaffirmer sa puissance, a menacé de mettre son veto à toute résolution du Conseil de sécurité de l’ONU qui conduirait le Kosovo vers l’indépendance.
Union européenne.
L’UE soutient officiellement le plan Ahtisaari mais le front est moins uni qu’il n’y paraît : plusieurs Etats membres s’inquiètent d’un précédent pour d’autres revendications indépendantistes, voire de susciter les appétits des minorités albanaises en Macédoine ou même en Grèce. Une déclaration unilatérale d’indépendance, reconnue par les États-Unis, est un cauchemar pour les Européens, qui ne manqueraient pas de se diviser (comme sur la guerre en Irak), ravivant les douloureux souvenirs de la précipitation de l’Allemagne à reconnaître la Croatie qui venait de larguer ses amarres yougoslaves précipitant l’embrasement de la région.
SLOVÉNIE.
2 millions d’habitants. Indépendance : 25 juin 1991.
De tous les pays de l’ex-Yougoslavie, la Slovénie est la seule dont l’indépendance s’est faite presque sans heurts. Membre de l’Union européenne et de l’Otan, la Slovénie a connu depuis un boom économique saisissant, creusant l’écart avec toutes les autres ex-républiques yougoslaves.
CROATIE.
4,5 millions d’habitants. Indépendance : 25 juin 1991.
La Croatie a payé son indépendance d’une vraie guerre avec la Yougoslavie (Serbie) et s’est impliquée ensuite dans la guerre de Bosnie dont elle soutenait la population croate. La Croatie négocie aujourd’hui son adhésion à l’Union européenne.
BOSNIE-HERZÉGOVINE.
4,5 millions d’habitants. Indépendance : avril 1992.
L’accord de paix de Dayton (1995) a partagé le pays en deux entités dotées de larges pouvoirs : la Republika Srpska (République serbe de Bosnie), où vivent les Bosno-Serbes, et la Fédération croato-musulmane, où vivent les populations catholique et musulmane. La Bosnie-Herzégovine reste placée sous la supervision d’un Haut représentant de la communauté internationale et de l’ONU.
MONTÉNÉGRO.
685.000 habitants. Indépendance : Juin 2006.
Dernier État en date à avoir pris son indépendance à l’égard de la Yougoslavie.
SERBIE.
10,1 millions d’habitants. Indépendance : avril 1992.
La Serbie est l »héritière de l’ancien Etat central de Yougoslavie, rebaptisée Serbie-et-Monténégro en 2003, et Serbie tout court depuis la proclamation d’Indépendance du Monténégro en 2006. Formellement, ce pays est composé de la Serbie, de la Voïvodine, majoritairement habitée par des populations serbes, mais aussi du Kosovo. Les deux gros dossiers qui alourdissent les relations de la Serbie avec la Communauté internationale, sont celui de la volonté d’indépendance du Kosovo, justement, et celui de la capture des deux criminels de guerre serbes Karadzic et Mladic.
MACÉDOINE.
2 millions d’habitants. Indépendance : 17 septembre 1991.
La Macédoine (formellement : Ancienne République yougoslave de Macédoine-Arym), majoritairement slave et orthodoxe, abrite une importante minorité albanophone. Un début de rébellion armée en 2001 a débouché sur l’envoi d’une force militaire (Otan, relayée en 2003 par l’Union européenne). La revendication par ce pays du nom de Macédoine, considéré par la Grèce comme appartenant exclusivement à sa région du Nord également appelée Macédoine, empoisonne traditionnellement les relations entre ces deux pays.
KFOR. EUFOR.
Intervention militaire internationale.
Avec la Kfor, l’Otan maintient au Kosovo une force multinationale de 16.000 hommes. Les Européens s’apprêtent par contre à assurer l’essentiel de la « supervision internationale » d’un Kosovo indépendant, en tout cas au plan civil. La mission européenne, pour deux ans « au minimum », reprendra le contingent de 850 policiers européens jusqu’ici déployés au Kosovo sous la bannière de l’ONU. La Belgique devrait fournir 45 personnes. L’administration de l’ONU disparaîtra au profit d’un Bureau civil international dirigé par le diplomate néerlandais Pieter Feith.
Les criminels de guerre.
Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a été institué par l’ONU en 1993 pour juger des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis dans l’ex-Yougoslavie. En août 2007, 161 personnes avaient été formellement accusées par le Tribunal. Il en a condamné déjà 51, acquitté 5, et 55 procédures étaient encore en cours, dont celles concernant quatre accusés en fuite :
Radovan Karadic.
Ancien président de la République serbe de Bosnie, actuellement en fuite, il est poursuivi pour génocide, crimes contre l’humanité, infractions graves aux Conventions de Genève et violations des lois et coutumes de la guerre, relatives à son action durant la guerre de Bosnie. Il est en particulier accusé de violations sérieuses du droit humanitaire commises par les forces serbes de Bosnie lors du siège et de la prise des zones de sécurité de Srebenica, en juillet 1995.
Ratko Mladic.
Officier de carrière de l’Armée populaire yougoslave, le général Mladic a rejoint en 1992 l’armée de la République serbe de Bosnie, dont il est devenu chef de l’état-major principal. En fuite, il est poursuivi pour les mêmes faits que Radovan Karadzic.
Goran Hadzic.
Ancien président de la république autoproclamée serbe de Krajina, Hadzic supporte 14 chefs d’inculpation de crimes de guerre et contre l’humanité, dont le massacre de 250 civils croates et non serbes enlevés à l’hôpital de Vukovar.
Stojan Župljanin.
Ancien dirigeant de la République autoproclamée serbe de Krajina (serbe), Stojan Župljanin a exercé un contrôle opérationnel sur les forces de police municipales, notamment celles chargées du fonctionnement des camps de détention. Il est accusé d’avoir participé aux opérations liées à la conduite des hostilités et à la destruction des communautés musulmane et croate de Bosnie dans la zone de la Krajina.
4 mai 1980.
Mort du maréchal Tito, qui dirige la Yougoslavie depuis 1945.
Février-mars 1981.
Émeutes au Kosovo. Les Albanais du Kosovo réclament le statut de république fédérée pour la province.
8 mai 1989.
Slobodan Milosevic est élu président de la Serbie par le Parlement serbe.
1991.
Éclatement de la Yougoslavie. Combats en mars à Plitvice (Croatie) entre Croates et Serbes.
25 juin 1991.
Déclaration d’indépendance de la Croatie et de la Slovénie, où pénètre immédiatement l’armée yougoslave. Macédoine et Bosnie-Herzégovine suivent le mouvement. Offensive de l’armée fédérale et début de la guerre.
8 août 1993.
L’OTAN exige la levée du siège de Sarajevo et menace les Serbes de frappes aériennes.
25 mai 1995.
Suite à un raid aérien de l’OTAN sur un dépôt de munitions près de Pale, les Serbes de Bosnie prennent en otages plusieurs centaines de Casques bleus. Un accord de paix imposé en novembre 1995 à Dayton (Ohio, États-Unis) partage la Bosnie-et-Herzégovine en deux entités de taille similaire dotées de larges pouvoirs : la Republika Srpska (où vivent surtout les Bosno-Serbes) et la Fédération croato-musulmane. L’Alliance atlantique se déploie sur le terrain.
1998-1999.
Une « armée de libération du Kosovo » se rebelle contre l’autorité de Belgrade, provoquant des violences avec les forces serbes entrées sur le territoire, jusqu’à l’intervention armée de l’Otan- 78 jours de frappes aériennes – menée officiellement pour mettre fin à l’ « épuration ethnique » menées par les Serbes contre les albanophones du Kosovo. Depuis, de nombreux Serbes du Kosovo ont pris le chemin de l’exil, tandis que les albanophones chassés pendant le conflit sont rentrés chez eux. L’Otan se déploie durablement au Kosovo, placé sous l’administration de l’ONU.
6 octobre 2000.
Après sa défaite électorale, et sous la pression de la population, Slobodan Milosevic quitte le pouvoir. 1er avril 2001 : arrestation de Milosevic à Belgrade, extradé le 28 juin vers le Tribunal pénal international de La Haye.
1er avril 2001.
Arrestation de Milosevic à Belgrade, extradé le 28 juin vers le Tribunal pénal international de La Haye.
12 mars 2003.
Assassinat du Premier ministre serbe Zoran Djindjic.
1er mai 2004.
Entrée de la Slovénie dans l’Union européenne.
11 mars 2006.
Slobodan Milosevic est trouvé mort dans sa cellule à La Haye.
3 juin 2006.
Le Montenegro (sic) déclare son indépendance.
3 février 2007.
Martti Ahtisaari, émissaire spécial de l’ONU, présente son plan vers l’indépendance du Kosovo.
Réalisation Services Monde et Infographie du journal Le Soir, Simonis-design.be. Crédits : AFP, AP, EPA.
2007 © LE SOIR. |
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Physical description: | geheel: hoogte: 42.00 cm geheel: breedte: 58.00 cm papier |