af015116: Le pétrole déchire le monde
Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir tegen de olie-industrie. Afbeelding: wereldkaart waarop de pijpleidingen zijn aangeduid; wereldkaart waarop de voornaamste oliestromen zijn aangeduid; kleurenfotootje van Hugo Chávez; kleurenfotootje van een aanslag op een gaspijpleiding...
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Reference code: | af015116 |
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Type: | affiche |
Date: | 2007 |
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Summary: | Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir tegen de olie-industrie.
Afbeelding: wereldkaart waarop de pijpleidingen zijn aangeduid; wereldkaart waarop de voornaamste oliestromen zijn aangeduid; kleurenfotootje van Hugo Chávez; kleurenfotootje van een aanslag op een gaspijpleiding in het oosten van Mexico; kleurenfotootje van een guerrillero in de Nigerdelta; kleurenfotootje van Mahmoud Ahmadinejad; kleurenfotootje van een karikatuur van Vladimir Poetin; kleurenfotootje van Afrikaanse betogers; kleurenfotootje van een helikopter die boven een brandende boortoren vliegt.
Tekst: 16 cartes Le monde en crises.
5 Le pétrole déchire le monde.
La perspective d’épuisement des ressources pétrolières, combinée à l’explosion des besoins énergétiques des nouvelles puissance économiques, ont fait du pétrole, et maintenant du gaz, des enjeux plus importants encore que par le passé. Les hydrocarbures redessinent la géopolitique de la planète.
Amérique du Nord.
Jusqu’à la fin des années 50, les Etats-Unis, premier consommateur d’énergie au monde, étaient autosuffisants. Ensuite, le Moyen-Orient, principalement l’Arabie saoudite, ont pris le relais. L’éloignement et l’instabilité, voire les graves conflits affectant la région, ont poussé les Etats-Unis à chercher des sources plus sûres. L’émergence des ressources latino-américaines (surtout vénézueliennes (sic)), et plus récemment ouest-africaines, ont fait de ces deux régions de fournisseurs de première importance. Le seul Golfe de Guinée pourrait d’ici 2020 fournir un quart des besoins pétroliers des Etats-Unis. L’interventionnisme militaire américain comporte souvent, sinon toujours, une composante énergétique, en sa faveur ou en faveur des intérêts de leurs alliés stratégiques, dont la vitalité économique est indispensable à celle des Etats-Unis. C’est le cas dans le sud-Caucase (sic), en Asie centrale, en Afghanistan, et depuis peu au Soudan.
Amérique centrale et du Sud.
Nouveau héraut de l’unité sud-américaine face à l’hégémonie des Etats-Unis, le président venezuelien (sic) Hugo Chavez entend utiliser à ses fins politiques un secteur du pétrole qu’il a nationalisé. En dépit des harangues de son président, le Venezuela continue de vendre une grande partie de son pétrole aux Etats-Unis. En Bolivie, le nouveau président Evo Morales a suivi la même voie, nationalisant en 2006 les hydrocarbures et renégociant les contrats pétroliers avec les compagnies étrangères.
Russie – Asie centrale.
Au fil des années, le gaz est devenu la première source d’énergie alternative au pétrole. La Russie, qui dispose des premières réserves gazières au monde, est devenue par ce fait un acteur majeur du monde énergétique. Le président russe Vladimir Poutine a fait du gaz l’instrument d’une influence politique perdue avec la chute de l’URSS, comme en ont témoigné les coupures des vannes, successivement, vers l’Ukraine, la Géorgie, qui ont basculé dans le camp occidental, et même la Biélorussie.
Europe.
De toutes les régions du monde fortement consommatrices, l’Europe est la mieux située par rapport aux régions productrices majeures. L’Europe occidentale, et plus globalement l’UE, est devenue extrêmement dépendante, d’autant plus que les réserves de la Mer du Nord commencent à s’épuiser. La récente « politisation » de la stratégie gazière de la Russie a brusquement fait prendre conscience du risque d’une dépendance trop grande à l’égard de cette dernière qui, si la tendance actuelle se poursuivait, pourrait à terme fournir la moitié du gaz consommé en Europe.
Asie – Océanie.
L’Asie a vu émerger ces dix dernières années deux puissances économiques – la Chine et l’Inde - , dont les besoins croissants en ressources énergétiques font des acteurs géostratégiques majeurs. La consommation en pétrole de la Chine représentait 5% de la consommation mondiale en 1995, elle est montée à 8,5% en 2005. Ces deux nouveaux acteurs sont entrés en forte rivalité avec le Japon en matière d’approvisionnement énergétique, qu’il s’agisse des hydrocarbures russes ou d’Asie centrale, ou du pétrole africain. L’Afghanistan, toujours loin de la paix, devrait accueillir le passage d’un gazoduc reliant les Emirats à l’Asie (Pakistan et Inde). Un dessein soutenu par les Etats-Unis.
Afrique.
Les récentes découvertes de gisements en Afrique de l’Ouest, ainsi qu’au Soudan, ajoutées à celles plus anciennement exploitées du Nigeria, ont fait émerger l’Afrique comme un ensemble pétrolier stratégique. Si ces pays ne connaissent pas les secousses du Moyen-Orient, la répartition inégale des ressources dans ces nouveaux pays producteurs sont souvent la cause d’instabilité ou de conflits internes. Le Nigeria et le Soudan (dont la Chine, sa cliente, est devenue la première protectrice à l’Onu) en sont les meilleurs exemples. Les gisements découverts au large du Golfe de Guinée, constituent, de par leur éloignement des populations et de conflits possibles, un nouvel « eldorado » très convoité.
Moyen-Orient.
Réservoir mondial en hydrocarbures, le Moyen-Orient reste la région du monde la plus… explosive. Le conflit israélo-palestinien, et plus largement israélo-arabe, demeure une hypothèque pesant sur la sécurité de toute la région. L’Arabie saoudite, première réserve mondiale de pétrole, dont l’omnipotente famille royale maintient une alliance énergétique de fer avec les Etats-Unis, est traversée de courants de rébellion contre l’alliance américaine, ponctués d’attentats contre les installations pétrolières. L’Irak, troisième réserve mondiale de pétrole, a basculé depuis l’invasion américaine dans un chaos qui affecte les capacités de production du pays, mais aussi la stabilité de toute la région.
Les tracés de nouveaux pipelines font l’objet d’énormes tensions entre pays producteurs et pays consommateurs, voire de différends entre pays consommateurs concurrents.
Venezuela-Brésil-Argentine (début des travaux : 2010).
Initié par le président vénézuelien (sic) Chavez et destiné à fournir l’Argentine et le Brésil en gaz naturel, ce pipeline s’étendrait plus tard en Bolivie, Uruguay et au Paraguay. Il matérialiserait dans le domaine énergétique la solidarité « bolivarienne » latino-américaine face aux Etats-Unis. Plus sensé économiquement : le premier tronçon, reliant le Vénézuela (sic) à la Colombie, permettrait au Venezuela de vendre son gaz à la Chine.
Nabucco (début des travaux : 2009).
Lancé en réaction au projet « Nord Stream », Nabucco acheminera le gaz du Turkménistan et du Kazakhstan vers l’Europe, afin de réduire la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe. L’Iran pourrait aussi alimenter le gazoduc, malgré des relations tendues avec l’UE. Ce projet est à son tour concurrencé par le projet « Blue Stream « , qui relierait la Russie à la Turquie, et auquel la Hongrie a apporté son soutien.
Russie-Allemagne (fin des travaux : 2010).
Le « Nord Stream », ou « gazoduc baltique », permettra à la Russie de se frayer un passage au Nord de l’Europe sous la mer Baltique, et d’asseoir sa position de fournisseur de l’UE. Son tracé évite soigneusement la Pologne et les pays baltes, suscitant leurs plus vives critiques, à l’égard de la Russie mais aussi de l’Allemagne.
Eastern Siberia-Pacific Ocean (ESPO) (fin des travaux : 2008).
En construction, cet oléoduc devait initialement fournir la Chine en pétrole russe. Le Japon, gros importateur de pétrole du Proche-Orient, et qui veut diversifier ses sources, a convainu (sic) Moscou de dévier la trajectoire du pipeline vers le Pacifique, voie de sortie vers un plus grand nombre de pays clients potentiels de la Russie.
Bakou-Tbilissi-Ceyhan (inauguré en 2006).
Le BTC permet au brut de la mer Caspienne d’arriver d’Azerbaïdjan en Europe par la Turquie, via la Géorgie. Il représente une alternative majeure pour l’UE à l’égard de l’Iran ou de la Russie. Mais le pipeline traverse une zone minée par divers conflits.
Nigeria-Algérie (début des travaux : 2015).
Le Trans Saharan Gas Pipeline reliera le Nigeria à la Méditerranée. Le gaz nigérian pourrait ainsi occuper constituer une diversification précieuse pour l’Europe.
Iran-Pakistan-Inde (début des travaux : 2009).
L’Iran souhaite avec ce pipeline vendre son gaz au Pakistan et à l’Inde. Ce projet est entravé par le contentieux indo-pakistanais, et combattu par les Etats-Unis qui veulent empêcher l’Iran de vendre ses g-hydrocarbures. Washington cherche à débaucher les partenaires de l’Iran dans ce projet, signant même avec l’Inde un accord lui assurant un accès massif aux technologies nucléaires civiles.
Zones de conflits.
Le mouvement de guérilla d’extrême gauche Armée populaire révolutionnaire (EPR), a commis en septembre des attentats sur sic gazoducs de l’est du Mexique, affectant sérieusement l’activité économique du pays.
La guerilla (sic) du delta du Niger s’attaque systématiquement aux installations pétrolières et enlève contre rançons les personnels des compagnies pétrolières occidentales.
L’Iran dont les capacités de production ne se sont toujours pas remises de l’affaiblissement économique dû la révolution de 1979 et des années de guerre avec l’Irak, reste un partenaire ostracisé par l’Occident du fait de ses ambitions nucléaires et de l’agressivité verbale du président Mahmoud Ahmadinejad. Mais la Russie et la Chine en profitent pour renforcer leur coopération avec le régime des mollahs.
L’instabilité du Caucase, abondant tant en ressources qu’en réseaux de pipelines, mais où plusieurs conflits restent non résolus, constitue un problème tant pour la Russie, que pour les pays producteurs d’Asie centrale, mais aussi pour les clients finaux (Europe, Etats-Unis) inquiets pour leur approvisionnement.
LE SOIR. Réalisation Services Monde et Infographie du journal Le Soir, Simonis-design.be. Crédits : AFP, AP, EPA, Belga. Sources : BP Statistical Review of World Energy June 2006, Questions Internationales.
2007 © LE SOIR. |
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Physical description: | geheel: hoogte: 42.00 cm geheel: breedte: 58.00 cm papier |