af015118: La fracture musulmane sunnite-chiite
Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir voor solidariteit met de soennieten en de sjiieten. Onderschriften: La violence interconfessionnelle en Irak marque un apogée du différend sunnite-chiite. L’imam Khomeyni a instauré la primauté du religieux sur le pouvoir politique. A...
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Reference code: | af015118 |
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Type: | affiche |
Date: | 2007 |
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Summary: | Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir voor solidariteit met de soennieten en de sjiieten.
Onderschriften: La violence interconfessionnelle en Irak marque un apogée du différend sunnite-chiite.
L’imam Khomeyni a instauré la primauté du religieux sur le pouvoir politique.
Afbeelding: wereldkaart waarop de dichtheid van moslims en de afscheiding binnen het sjiisme is aangeduid; tabel van de voornaamste mohammedaanse landen in 2007; kleurenfotootje van een minaret bij zonsondergang; kleurenfotootje van het interconfessionele geweld in Irak; kleurenfotootje van Ruhollah Khomeini; portretfotootje in kleur van Hassan al-Banna.
Tekst: 16 cartes Le monde en crises.
10 La fracture musulmane sunnite-chiite.
Près d’un milliard et demi de croyants. L’islam, seconde religion au monde après le christianisme, charrie à tort ou à raison bien des craintes dans le monde. Mais l’histoire musulmane, c’est aussi celle d’un vieux schisme qui divisa les fidèles en deux camps, les sunnites (près de 90%) et les chiites. Des camps toujours antagonistes, comme le montre l’Irak d’aujourd’hui.
L’islam.
L’islam est une religion fondée au VIIe siècle par Mahomet, « le Prophète », dans la péninsule arabique. Religion monothéiste (fondée sur la reconnaissance d’un dieu unique), elle comporte des éléments communs au judaïsme et à la chrétienté (notamment de nombreux prophètes, comme Abraham, David, Isaac, Ismaël, Moïse ou Jésus), mai se présente comme l’aboutissement universel des monothéismes. Pour les musulmans, le livre sacré, le Coran, est constitué des paroles divines transmises au prophète Mahomet par l’archange Gabriel pendant vingt-trois ans. Signifiant « soumission » ou « allégeance », le mot islam contient aussi la notion de « paix ». Les successeurs du Prophète prirent le titre de « calife », chef spirituel et temporel des croyants. Le califat est passé entre les mains des Ottomans en 1517. Le califat fut aboli par Mustafa Kemal, dit Atatürk, en 1924, car il incarnait à ses yeux la fusion du religieux et du politique qu’il tenait pour responsable du déclin turc.
L’Irak, au centre de l’hostilité.
Même si des actes sporadiques de violence se produisent entre sunnites et chiites au Pakistan, l’Irak est incontestablement au centre de l’hostilité contemporaine entre les communautés sunnite et chiite. Engagée par l’Irak de Saddam Hussein dominé par un régime sunnite, une guerre longue de huit ans et qui coûta la vie à plus d’un million de personnes déchira la région dès après la naissance de la république d’Iran, entre 1980 et 1988. Ce conflit fut alimenté par l’Occident (et l’URSS), qui soutenait surtout l’Irak, effrayé par le fanatisme islamiste démontré par le régime de Téhéran. Dans l’Irak actuel, les chiites, majoritaires en nombre, occupent une place prépondérante dans les institutions qui ont vu le jour après l’invasion dirigée par les Américains (2003).
L’Iran, théocratie chiite.
Chiite à plus de 80%, l’Iran est, depuis la république islamique instaurée en 1979, le seul Etat officiellement chiite. Le premier guide suprême de cette république, l’ayatollah Ruhollah Khomeyni (1900-1989), développa un principe théologique, le « velayat-e faqih » (gouvernement du docte), qui confère aux religieux la primauté sur le pouvoir politique, les religieux étant eux-mêmes sous la tutelle du premier d’entre eux, le « faqih » (juriste théologien, soit guide suprême). Il s’agissait d’une innovation, les chiites considérant jusque-là les pouvoirs temporels comme éloignés de la religion depuis la disparition du XIIe imam. Le guide suprême, Ali Khamenei actuellement, se situe donc au-dessus des principaux personnages de l’Etat iranien, tel le président de la république, le très controversé Mahmoud Ahmadinejad. Tous les chiites hors d’Iran ne respectent pas le « velayat-e faqih ».
QU’EST-CE QUE L’ISLAMISME ?
L’islamisme utilise la foi musulmane à des fins politiques. On en retrouve des exemples tant chez les sunnites que chez les chiites. Il s’est d’abord développé chez les premiers, notamment par l’entremise de l’Égyptien Hassan el-Banna, fondateur de la confrérie des Frères musulmans à la fin des années 20. Dans la plupart des États arabes, l’islam politique recueille une audience importante depuis plus de vingt-cinq ans. Mais nombre de régimes interdisent à l’islam politique toute expression dans le jeu politique local. Du côté chiite, la république islamique d’Iran (voir ci-contre) peut faire valoir qu’elle reste l’unique exemple d’Etat fondé sur les principes d’un islam politique radical. Le cas extrême de la mouvance islamiste terroriste façon Al-Qaïda provient uniquement des milieux sunnites.
Les deux grands courants au sein de l’islam.
Le sunnisme.
Le sunnisme vient du mot « sunna » (tradition prophétique, paroles et actes du Prophète). Les sunnites constituent l’écrasante majorité des musulmans, avec près de 90% des fidèles dans le monde. Ils estiment incarner l’orthodoxie (conformité à la doctrine) de la religion islamique, par opposition aux chiites, qu’ils considèrent comme hérétiques (s’écartant de la doctrine) et à qui ils vouent une grande hostilité – que les chiites leur renvoient volontiers. Il existe quatre écoles juridico-théologiques sunnites : malékite (Maghreb, Afrique de l’Ouest), hanéfite (Moyen-Orient, Asie), chaféite (Égypte, Yémen, Extrême-Orient) et hanbalite. Cette dernière a engendré le wahhabisme, en Arabie, au XVIIIe siècle, mouvement très rigoriste. Les écoles se différencient sur l’interprétation du Coran et de la sunna, interprétation qui fonde la loi musulmane (« charia ») et le droit (« fiqh »).
La Rupture.
Le grand schisme entre musulmans s’est produit très tôt. Après la mort de Mahomet en 632, les partisans d’Ali, cousin et gendre du Prophète, contestent la désignation d’Abou Bakr comme imam (guide spirituel des croyants), lui préférant Ali, proche du disparu. Ali devint pourtant plus tard, en 656, le quatrième imam, mais dans un climat de discorde. Il mourut assassiné cinq ans plus tard. Ses partisans, minoritaires, reconnurent successivement ses deux fils, Hassan et Hussein, comme imams, fondant une lignée d’imams dans la fidélité à la famille du prophète.
Le chiisme.
Le chiisme ne se structura que deux siècles après la rupture avec les sunnites du VIIe siècle. Il développera une approche de la religion musulmane qui se différencie du sunnisme majoritaire par maints aspects, dont sa stricte hiérarchie du clergé (depuis les mollahs jusqu’aux ayatollahs) ou le culte des martyrs (comme celui de Hussein, tué par les sunnites à Kerbala, dans l’actuel Irak, le 10 octobre 680, date fondatrice du chiisme pour nombre de ses adeptes). Les chiites attendent aussi le retour du douzième imam, « occulté », d’où le nom de « duodécimains » attribués à une grande majorité de chiites. Ils croient en effet que cet imam, le XIIe, Muhammad « al-Mahdi » (le bien-guidé), reviendra à la fin des temps pour inaugurer une ère de justice. Les chiites pratiquent au besoin la « taqiya », dissimulation, pour se protéger. les chiites, qui représentent une dizaine de pour cent du monde musulman, sont majoritaires en Iran, en Irak et au Bahreïn, minoritaires en Arabie saoudite et au Pakistan. Ils constituent la plus grande communauté religieuse au Liban.
LE SOIR. Réalisation Services Monde et Infographie du journal Le Soir, Simonis-design.be. Crédits : EPA. Sources : Creative Commons, CIA Factbook 2007.
2007 © LE SOIR. |
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