af015120: L'Iran, nouvelle puissance régionale
Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir tegen het nucleaire programma van Iran. Afbeelding: kaart van Iran waarop olie-, gas-, olie- en gasvelden, raffinaderijen, onderzoekscentra of laboratoria, nucleaire centra in aanbouw, uraniummijnen, productie- of verwerkingsfabrieken van...
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Reference code: | af015120 |
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Type: | affiche |
Date: | 2007 |
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Summary: | Affiche van Simonis-Design uitgegeven in 2007 door Le Soir tegen het nucleaire programma van Iran.
Afbeelding: kaart van Iran waarop olie-, gas-, olie- en gasvelden, raffinaderijen, onderzoekscentra of laboratoria, nucleaire centra in aanbouw, uraniummijnen, productie- of verwerkingsfabrieken van uranium of plutonium, militaire site verdacht van het beschermen nucleaire activiteiten zijn aangeduid; kaart van Iran en de buurlanden waarop landen met een nucleaire bom, bondgenoten van de Verenigde Staten, Amerikaanse militaire aanwezigheden, grote Amerikaanse militaire inzetten zijn aangeduid; kleurenfotootje van een volgeladen auto; staatsstructuur van Iran; zwart-witfotootje van Mohammed Reza Pahlavi; kleurenfotootje van Ruhollah Khomeini, kleurenfotootje van een uraniumverrijkingsfabriek; kleurenfotootje van Ali Khamenei; kleurenfotootje van Mahmoud Ahmadinejad; kleurenfotootje van Mohammad Khatami; kleurenfotootje van Ali Akbar Hashemi Rafsanjani; kleurenfotootje van Ali Larijani.
Tekst: 16 cartes Le monde en crises.
13 L’Iran, nouvelle puissance régionale.
Sous la férule des conservateurs religieux, l’Iran se trouve dans l’œil du cyclone, au cœur des préoccupations internationales depuis la découverte d’un programme nucléaire clandestin en 2002. L’intransigeance croisée du régime iranien et des Etats-Unis fait peser le spectre d’une guerre entre les deux pays dans les douze mois à venir.
TURQUIE.
Les Turcs en commun avec les Iraniens leur hostilité velléités autonomistes de leurs Kurdes. Soucieux de stabilité régionale, le gouvernement turc pourrait très bien refuser de laisser son sol servir de base à une attaque US sur l’Iran, à l’instar de leur attitude adoptée en 2003 pour l’Irak. Mais la Turquie, membre de l’Otan, reste un allié des États-Unis.
IRAK.
L’invasion américaine de l’Irak a créé du point de vue iranien une situation paradoxale. D’un côté, la présence militaire américaine dans ce pays constitue une menace pour l’Iran. De l’autre, le fiasco américain en Irak, et la fait que les Américains ont d’abord privilégié les chiites, alliés naturels des Iraniens, a permis à ces derniers de développer leur influence sur le gouvernement central irakien. L’activisme iranien anti-américain en Irak allégué par Washington compte dans l’argumentaire d’une attaque militaire US contre l’Iran.
ARABIE SAOUDITE.
Gardienne des lieux saints, mais aussi alliée stratégique des Etats-Unis, l’Arabie saoudite, qui possède elle-même une minorité de citoyens chiites dans l’est, voit avec inquiétude grandir l’influence de l’Iran dans la région, et redoute la perspective de voir le régime des mollahs se doter de l’arme atomique.
TURKMÉNISTAN.
Cette ancienne république d’URSS riche en ressources gazières est très courtisée par l’Occident. Les États-Unis, qui cherchent à renforcer une présence diplomatique et militaire déjà réelle en Asie centrale, souhaitent y installer une base aérienne. Ce ne serait évidemment pas au goût de l’Iran…
AFGHANISTAN.
Malgré la présence de troupes occidentales en Afghanistan, les relations que l’Iran entretient avec ce pays ne sont pas tendues. Deux soucis pour Téhéran : le trafic de drogue venant d’Afghanistan et le nombre important de réfugiés afghans toujours sur son sol.
PAKISTAN.
Le Pakistan entretient une relation assez correcte avec l’Iran. Problème commune : c’est dans la province pakistanaise du Baloutchistan que trouvent refuge des insurgés contestant le pouvoir iranien sur le Sistan-Baloutchistan. Par ailleurs, l’Iran ne peut perdre de vue que son voisin est un allié stratégique des États-Unis.
E.A.U.
Plaque tournante financière en développement, Dubaï est de plus en plus la porte extérieure utilisée par l’Iran pour son commerce et son financement. Par ailleurs, les EAU sont, comme l’Arabie saoudite, Bahrein (sic), le Qatar et le Koweït, alliés des États-Unis.
IRAN.
Superficie : 1.648.000 km². Population : 70.000.000. Espérance de vie : 71 ans. Nature du régime : République (islamique). Dépense publique pour la Défense : 6,6 milliards USD. PIB/habitant : 8.700 USD. Croissance (2006) : 4,3%.
Arak.
Réacteur à eau lourde, en construction, destiné à produire du plutonium, et usine de production d’eau lourde. L’AIEA a demandé à maintes reprises, en vain, à Téhéran de stopper le chantier censé s’achever en 2011 au plus tôt.
Natanz.
L’Iran vise à y installer 50.000 centrifugeuses, qui pourraient alimenter en combustible plusieurs armes nucléaires par an. Seules 2.000 étaient opérationnelles au 1er septembre, d’après l’AIEA.
Ispahan.
Le minerai d’uranium, ou « yellow cake », est transformé en gaz, l’hexafluorure d’uranium (UF6), qui pourra ensuite être enrichi par centrifugation.
Bouchehr.
Commencée en 1974 par la firme Siemens, la construction de ce réacteur de 1.000 mégawatts, bombardé pendant la guerre Iran-Irak, a été relancée en 1995 avec l’aide de la Russie. Ce réacteur, toujours pas terminé et destiné à la production d’électricité, pourrait également servir à produire du plutonium enrichi.
L’économie iranienne.
Riche, et pourtant si démuni. Sous le coup de sanctions internationales décrétées par l’ONU, la république islamique constitue un étrange paradoxe : l’Iran n’a jamais été aussi riche, grâce à la manne suscitée par ses immenses réserves en pétrole. C’est ce que les économistes iraniens reprochent au président Mahmoud Ahmadinejad : il n’a pas été capable d’exploiter les 120 milliards de dollars récoltés grâce le salaire mensuel moyen est de 150 euros. Au lieu de cela, l’inflation galopante (22% en 2007) écrase le potentiel de développement du pays, tandis que les sanctions appliquées par les grandes entreprises internationales, refroidies par les investissements étrangers. L’Iran reste très pauvre, ses infrastructures en piètre état, près de vingt ans après la fin de la guerre avec l’Irak, et les besoins de sa population sont immenses. L’introduction d’un plan de rationnement de l’essence en juillet 2007 a déclenché de violentes émeutes dans tout le pays.
DES INSTITUTIONS CONTRÔLÉES PAR LES RELIGIEUX.
L’Iran présente l’originalité d’être le seul pays dont les institutions sont officiellement dominées par la religion musulmane, en vertu du principe du velayat-e faqih (gouvernement du docte) développé par l’ayatollah Khomeiny au pouvoir de 1979 à 1989. Ce principe place le Guide de la révolution (islamique) – ou imam, au-dessus du président de la république. Fidèles au Guide, les « pasdarans » (gardiens de la révolution) constituent une force armée parallèle à l’armée régulière. De leurs rangs vient la « Force Al-Qods », chargée des contacts avec les mouvements étrangers proches, comme le Hezbollah libanais. L’intransigeance religieuse et politique du régime iranien nourrit son isolement, et il n’a guère d’alliés en dehors de la Syrie.
Principaux dirigeants.
Ali Khamenei.
« Guide suprême de la Révolution » depuis 1989 et ancien président de la république islamique d’Iran de 1981 à 1989, il est le véritable maître de l’Iran, n’hésitant pas à censurer les décrets présidentiels qui lui déplaisent. Cette ancienne figure de l’insurrection contre le Shah d’Iran incarne l’aile « dure » du régime, farouchement anti-occidentale. Mais Khamenei n’a pas hésité à sermonner publiquement le président Ahmadinejad, pour la médiocrité de son bilan économique.
Mahmoud Ahmadinejad.
Président de la république islamique d’Iran depuis 2005, cet ancien « pasdaran » (Gardien de la Révolution) et maire éphémère de Téhéran a fait le choix de la surenchère nationaliste, refusant de céder le moindre pouce de terrain dans le bras de fer opposant l’Iran à l’Occident sur ses velléités nucléaires. Il s’est aliéné la communauté internationale en décrétant que le régime sioniste « devrait être rayé de a carte », avant de remettre en cause l’existence de l’Holocauste. Sa relative impunité, garantie par Ali Khamenei, pourrait cependant tomber, à cause de l’échec de sa politique économique, marquée par une inflation galopante, et du vote de sanctions internationales par le Conseil de sécurité. Les roulements de tambours annonçant une guerre prochaine avec les États-Unis pourraient inciter les ultra-conservateurs iraniens à faire preuve de moins d’intransigeance.
Mohamad (sic) Khatami.
Président de la république islamique d’Iran de 1997 à 2005, il incarnait les espoirs du mouvement réformateur et des Occidentaux mais, étouffé par les ultra-conservateurs, il a déçu. Il n’a pu empêcher la répression du mouvement étudiant, qui soutenait son courant réformateur, ni le raz-de-marée conservateur aux élections parlementaires de février 2004, ni enfin la reprise en main du programme nucléaire par les Gardiens de la révolution, très radicaux.
Ali Akbar Hachémi (sic) Rafsandjani.
Ancien président de la république islamique d’Iran de 1989 à 1997 et candidat malheureux à l’élection présidentielle en 2005 face à Mahmoud Ahmadinejad, ce pragmatique fortuné et favorable à un compromis avec l’Occident sur la question nucléaire connaît depuis peu un regain d’influence dans les cercles de pouvoir iraniens. Les inquiétudes suscitées par le jusqu’au-boutisme d’Ahmadinejad pourraient entraîner son retour aux affaires, ardemment souhaité par les chancelleries occidentales, afin d’éviter un conflit dévastateur avec les États-Unis.
Ali Larijani.
Candidat malheureux à la présidence de la république en 2005, Ali Larijani avait été nommé secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en charge du dossier nucléaire, développant une réputation d’interlocuteur intransigeant mais pragmatique auprès des Occidentaux. Il a démissionné le 20 octobre, un départ qui semble favoriser le clan d’Ahmadinejad.
1941.
Soviétiques et Britanniques se partagent l’Iran. Reza Shah, trop favorable à l’Allemagne, est contraint d’abdiquer en faveur de son fils Mohammad Reza Pahlavi.
1951.
Mossadegh, Premier ministre, nationalise l’industrie pétrolière. L’Anglo-Iranian Oil Company et la Grande-Bretagne portent plainte devant la Cour internationale de Justice.
1953.
Un coup d’État d’officiers appuyé par la CIA renverse Mossadegh. Reza Pahlavi prend le titre de Shah, avec la bénédiction des États-Unis.
1954.
L’exploitation du pétrole est accordée pour 25 ans à un consortium international.
1979.
Avènement de la république islamique d’Iran, dirigée par l’ayatollah Khomeiny.
Septembre 1980.
Début de la guerre Iran-Irak, déclenchée par le dictateur irakien Saddam Hussein. Elle durera 8 ans.
Juin 1989.
Décès de l’ayatollah Khomeiny. Ali Khamenei lui succède en tant que « Guide de la révolution ».
18 août 2002.
Un mouvement d’opposition iranienne en exil, les Moudjahidine du Peuple, révèle que l’Iran développe un programme nucléaire clandestin depuis dix-huit ans (1984), à des fins militaires.
21 février 2003.
Début des inspections de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) en Iran.
Mai 2003.
L’Iran approche Washington par l’intermédiaire de la Suisse et fait une offre restée discrète : la fin des sanctions américaines contre une pleine coopération avec l’AIEA. L4Iran assortissait son offre de concessions importantes : fin du soutien militaire au Hezbollah libanais, acceptation de deux Etats Israël-Palestine. L’administration Bush n’a jamais répondu à l’offre.
Novembre 2004.
Accord entre l’Iran et l’Union européenne : Téhéran suspend l’enrichissement de l’uranium.
Juillet 2005.
Election du président de la République islamique d’Iran, l’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadinejad, qui douche les espoirs occiden,taux d’un compromis sur le dossier nucléaire iranien.
Août 2005.
Echec définitif des négociations euro-iraniennes et reprise par l’Iran de ses activités nucléaires. Téhéran refuse d’interrompre l’enrichissement de l’uranium, en échange d’un accord de coopération nucléaire, d’un retour en grâce sur la scène internationale.
Octobre 2005.
Le président Ahmadinejad appelle les musulmans à « rayer l’ « entité sioniste » de la carte », et émet des doutes sur la réalité de l’Holocauste.
4 février 2006.
Constatant le « manque de coopération et de bonne volonté de Téhéran et son refus d’interrompre ses activités d’enrichissement de l’uranium, se considérant dans l’incapacité de statuer sur la nature du programme nucléaire iranien, l’AIEA transmet le dossier au Conseil de sécurité des Nations unies, ouvrant la voie à des sanctions internationales.
23 décembre 2006.
La résolution 1737 du Conseil de sécurité des Nations unies impose des sanctions internationales à l’encontre de l’Iran, et lui donne 60 jours pour suspendre ses activités nucléaires.
9 avril 2007.
Le président Ahmadinejad annonce que le programme d’enrichissement de l’uranium est entré « dans sa phase industrielle », l’objectif étant d’installer à terme 50.000 centrifugeuses à Natanz.
LE SOIR. Réalisation Services Monde et Infographie du journal Le Soir, Simonis-design.be. Crédits : AFP, EPA, Belga. Sources : Global Security.
2007 © LE SOIR. |
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