af019121: Manifestation Massive 1982
Affiche ter aankondiging van een betoging naar aanleiding van het ontslag van Eliane Morissens, georganiseerd op 27 maart 1982 in Brussel door de steuncomités Eliane Morissens (Brussel, Gent, Antwerpen). Tekst recto: Non au délit d'opinion. Non au délit d'expression. Non à l'interd...
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Reference code: | af019121 |
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Collectie: | Fonds Suzan Daniel (FSD) |
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Type: | affiche |
Date: | 1982-03-27 |
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Summary: | Affiche ter aankondiging van een betoging naar aanleiding van het ontslag van Eliane Morissens, georganiseerd op 27 maart 1982 in Brussel door de steuncomités Eliane Morissens (Brussel, Gent, Antwerpen).
Tekst recto: Non au délit d'opinion. Non au délit d'expression. Non à l'interdit professionnel. • Réintégration immédiate d'Eliane Morissens • Position ferme du Bureau du P.S. condamnant la décision prise par la Députation Permanente Socialiste du Hainaut en l'affaire Morissens, soit l'affirmation de ses principes dans les faits • Pas d'interdit professionnel • Droit à la liberté d'expression, aussi pour les enseignant(e)s • Droit au travail, aussi pour les lesbiennes et les homos. Manifestation massive le samedi 27 mars 82 à 15 H. Rassemblement Place Flagey 1050 Bruxelles. Les comités de soutien à Eliane Morissens : BRUXELLES : 25, Rue de la Madeleine, 1000 Bxl - 02/512.64.04 - N° de Compte : 068-0854260-08 (Action Morissens). GENT : Drabstraat, 28, 9000 GENT - 091/25.53.48 - Rekening Nr.: 001-1197381-89 (Verpleegsterstraat, 181, 9000 GENT). ANTWERPEN : Lange Sint-Annastraat, 20, 2000 Antwerpen. Ne pas jeter sur la voie publique. Editeur responsable : Jehan Canivet, 25 rue de la Madeleine, 1000 Bruxelles - Tél. (02) 512.64.04.
Tekst verso: Le 30 octobre 1980, Eliane Morissens, enseignante dans la province de Hainaut, a été mise en disponibilité. Eliane Morissens est lesbienne, elle l’a dit ouvertement lors d’une émission de la RTBF. Elle a accusé le pouvoir organisateur dont elle dépendait de l'avoir discriminée dans sa carrière précisément parce qu'elle est lesbienne. Des manifestations et actions ont été organisées en Belgique et à l'étranger par des mouvements politiques, syndicaux, des groupes d’homosexuels ainsi que par toutes sortes de groupes de pression, contre cette mesure. Après 15 mois de tentatives de dialogue et d'appels à la lucidité de la Députation Permanente, Eliane Morissens décida de recourir à l'ultime action non-violente possible : la grève de la faim. Suite au communiqué du Bureau du P.S., qui cautionne la motivation de la sanction prise par la Députation Permanente, Eliane a décidé d'introduire un recours
au Conseil d'Etat. Pour n’exercer aucune pression sur l’autorité judiciaire, elle a suspendu sa grève de la faim, après 38 jours. La période de crise que nous connaissons actuellement, avec les licenciements massifs et le chômage, rend plus difficile la défense du droit individuel au travail. Le caractère collectif du chômage cache la grande épuration, avec la crise comme excuse, de tous ceux qui dévient de la « norme ». Au sein de la grande masse de la population active, les éléments les plus « dérangeants » sont les premiers touchés : les militants syndicaux, les travailleurs immigrés, les femmes, les travailleurs âgés moins productifs, etc. Ce etc... comprend bien entendu lesbiennes et homos. LEUR DROIT AU TRAVAIL EST PLUS QUE JAMAIS EN DANGER ! C’est la tâche des syndicats de défendre aussi leurs droits. L'affaire Morissens : un précédent ? Les sanctions prises contre Eliane Morissens montrent la position de faiblesse des homos
et lesbiennes, surtout dans l’enseignement. Ils sont forcés de ne pas se révéler, de mener une double vie et de s’auto-censurer. C’est ce qu’on appelle en jargon administratif, la « DISCRETION ». Eliane Morissens sait ce que c'est de ne pas s’y soumettre. Cette « discrétion » est une véritable atteinte à notre vie privée et à notre liberté d'expression. Nous posons la question : Pouvons-nous tolérer qu’un employeur puisse prononcer un interdit professionnel à l’encontre des membres de son personnel pour des raisons ayant trait à sa vie privée ? NON, NOUS REFUSONS TOUT INTERDIT PROFESSIONNEL ! Si nous admettons l'interdit professionnel pris à l'encontre d'Eliane Morissens, nous donnons libre cours à tous les excès. Cela reviendrait à permettre à tout employeur, à tout pouvoir organisateur de sanctionner et de révoquer dans l’enseignement, dans le secteur socia!, celui des soins de santé... sous un quelconque prétexte relevant du domaine de la vie privée : avortement, concubi_x0002_nage, divorce, mères célibataires... L’arbitraire n'a pas de frontières ! Unité syndicale : C'est pour cela que les mouvements syndicaux, en commun avec les mouvements politiques, les mouvements de défense des droits de l'homme, les mouvements des femmes, les mouvements lesbiennes-homos et tous les démocrates doivent soutenir nos actions. Luttons ensemble contre l'interdit professionnel, contre toutes les discriminations et pour le droit à la liberté d'expression. C’est pourquoi nous exigeons : • Réintégration immédiate d’Eliane Morissens. • Position ferme du Bureau du P.S. condamnant la sanction prise par la Députation Permanente socialiste du Hainaut en l'affaire Morissens, soit l'affirmation de ses principes dans les faits. • Pas d'interdit professionnel ! • Droit à la liberté d'expression, aussi pour les enseignants. • Droit au travail, aussi pour les lesbiennes et les homos. Soutien financier : Compte n° 068-0854260-08. Mentionner : Action Morissens.
Illustratie recto: getekend portret van een vrouw met mondplakker waarop staat "Berufsverbot". [FSD] |
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Physical description: | geheel: hoogte: 30.00 cm geheel: breedte: 43.00 cm papier |